1. |
Finalité
02:58
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Cloué sur ma croix
J’ai assumé mes choix
Je me suis accroché
mais pour toi, ce n’est pas assez
J’ai donné de la voix
Dévoilé devant toi ma vraisemblance
J’ai soufflé sur mes rêves
L’espoir d’une lutte brève
Au premier sang
Et j’ai le sentiment
D’avoir consommé la sève
D’être le perdant
Faut-il que je sois
A terre encore une fois
Pour que tu comprennes
Que je ne ménage pas ma peine
Sur des guerres inutiles
Sur des phrases futiles, sans importance
Je soufflerai les mots
Je pénétrerai ta peau
Dans l’indifférence
Je te donnerai la fièvre
L’aveu aux bords de tes lèvres
Portera ma chance
Demain je serai libre
Je serai prêt à te suivre
Sur le chemin
Maître de mon destin
J’aurai écrit sur le livre
Un début, une fin
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2. |
Ce que nous sommes
04:22
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Les hommes ont pris les armes, ils en imposent
Ils ont versé des larmes
Mais ne changent pas leur fusil d’épaule
Ils ont peur du miroir, les criminels
Ils enterrent la mémoire et la conscience à coups de pelle
Les hommes ont pris les armes
Les hommes et leurs vacarmes
Pourtant je suis un homme
Et le mal que je me donne
Pour tendre vers le vrai
Sur des chemins, des contre-allées
Me serais-je égaré ?
Pour un détail, pour de vagues querelles
Ils ont planté leur croix sur des champs de bataille
Et jusqu’au ciel
Loué soit son nom, au nom d’une cause
Se perdre à son ombre, à son ego
En overdose
Les hommes cherchent querelles
Les hommes et leurs séquelles
Pourtant je suis un homme
Et le mal que je me donne
Pour tendre vers le vrai
Sur des chemins, des contre-allées
Me serais-je égaré ?
Quand je dis, malgré tout
Qu’il faut s’entendre
L’ennemi est toujours un cœur à prendre
Si je mens, que dieu me pardonne
Aux yeux de tous les hommes
C’est l’air que l’on se donne
D’être ce que nous sommes
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3. |
Un sang nouveau
03:18
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Sur ta vie
J’ai reposé mon cœur
Tu m’as dit
« Tu n’es pas né par erreur
si tu cherches un abri
aux chants des sirènes, moi je serai ton amie »
Sur ta vie
J’ai reposé mon corps
Tu m’as dit
Que c’était mon île aux trésors
Qu’il faut parfois du temps
Pour exprimer les questions, les sentiments
Et je deviens plus sage
Je n’fais plus mon âge
Dans mes veines coule un sang nouveau
Car ta main caresse
Là où le bât blesse
Où j’avais planté les couteaux
La plaie s’est refermée
La lie est consommée
Reste, les choses que nous ne saurons jamais
Et si parfois je doute encore
Que puisse exister l’île aux trésors
Rappelle à notre amour
A mon cœur et mon corps
La lumière de ce jour
Où je deviens sage
Où je n’fais plus mon âge
Car dans mes veines coule un sang nouveau
Quand ta main caresse
Là où le bât blesse
Où j’avais planté les couteaux
La plaie se fermera
La lie s’écoulera
Reste, la vie que je passerai dans tes bras
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4. |
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Le vent du soir
Souffle sur ma mémoire
Les lignes d’un chant
D’une complainte
Qui me rappelle à toi
Qui m’entoure, malgré moi
De ressentiments
Comme une étreinte
Je ne sais pas
Pour quelles raisons d’état
Tu as brisé
Notre avenir
Vers quel pays de l’ombre
Porte ton regard sombre
Ton esprit noyé
Me fait craindre le pire
Et si je meurs ce soir
D’avoir espéré un retour
Aux heures, les plus noires
Données à notre amour
Non, en rien, je te pardonne
Ton nom, au fond de moi, résonne
Chaque jour passe
Peu à peu, la douleur se lasse
Et ton ombre, autour de moi s’efface
Devant moi, un avenir fait place
Pour notre enfant
Je t’oublie maintenant
Et si je meurs ce soir
D’avoir espéré un retour
Aux heures, les plus noires
Données à notre amour
Et même si la chance
Me permet d’espérer un retour
Aux heures, les plus blanches
Données à un amour
Non, en rien, je te pardonne
Ton nom, ne me rappelle personne
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5. |
Pour et contre moi
02:42
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Quand quelques fous menacent
D’exterminer la race
Mais, ce sont mes frères qui s’affrontent
Je suis contre
A l’idée d’être complice
De la connerie fasciste
Je n’hésite pas une seconde
Je suis contre
Tout ce qui fait la violence
Ne nous laisse aucune chance
Je n’éprouve que de la honte
Je suis contre
Pour moi, ouvre ta main
Contre moi, porte ton sein
Choisis le camp des humains
Ce n’est qu’une question de choix
Pour et contre moi
Quand leurs deux corps s’enlacent
Au plus près de la menace
Quand ils se donnent à l’amour
Je suis pour
A l’idée d’être le frère
De celui qui se terre
Tu seras libre à ce jour
Je suis pour
Tout ce qui fait les merveilles
Et nous laisse au soleil
Remplis de joie tout autour
Je suis pour
Contre moi, porte ton cœur
Pour moi, donne ta chaleur
Choisis le camp du donneur
Ce n’est qu’une question de choix
Pour et contre moi
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6. |
L'Oraison
04:12
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Si quelquefois, je pense
Que la vie n’a aucun sens
Que dieu brille par son absence
A l’heure du jugement
Serai-je tout noir ou tout blanc
Si je devais confesser
Si je devais coucher
Ma vie sur un testament
J’écrirai sans complexe
Les lignes de ce texte
« Dans ma vie, qui ressemble à la vôtre
Je n’ai pas suivi d’apôtre
J’ai choisi : la fortune
Plusieurs fois, plutôt qu’une
Je me suis resservi à l’excès
Et je n’ai rien regretté »
Pour nos vies dérisoires
Nous remettons notre espoir
Aux lueurs qui éclairent dans le noir
Mais, quand viendra le moment
Que dirai-je à mes enfants
Si je pouvais résumer
Si je devais coucher
Ma vie sur un testament
Mettrez-vous à l’index
Les lignes de ce texte
« A ma vie, à la chair, aux festins
Je ne suis pas né pour rien
J’ai juré le blasphème
Désiré l’anathème
Je n’ai cru que moi-même à l’excès
Je n’ai rien à regretter »
« Mesdames, messieurs
Nous sommes réunis ce soir
Pour célébrer la mémoire
De notre regretté disparu
Comme vous le savez
Il n’a pas souhaité de grandes funérailles
Lui, qui était si humble
Il a préféré partir comme il a vécu :
Dans la discrétion
Mais avant que son âme ne rejoigne notre seigneur
Rappelons-nous les grands moments de joie
Que fut sa vie sur cette terre de passage
D’abord, c’est l’enfant obéissant
Soucieux du respect pour ses parents
Puis des études brillantes
Qui lui permettront d’obtenir un travail respectable
Enfin c’est le mari fidèle
Pour une épouse fidèle
Et des enfants modèles
Dans une maison modèle
Mes frères, rendons grâce à dieu
Dieu, prend pitié de nous
Unissons-nous dans la prière
Pour lui dire au revoir et à bientôt »
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7. |
Le nomade
03:39
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J’irai chercher mon âge
Sur des terres de passage
Ma vie n’est plus qu’un long suicide
Sur des terres arides
J’ai vieilli mes années
D’avoir semé l’humanité
Pourquoi faut-il encore
Malgré tous mes efforts
Que je tremble d’effroi
D’être aussi près de moi ?
Dans un pays de rêve
J’irai signer la trêve
Ma vie se jette dans le vide
Et je reste apatride
Sur des terres enterrées
D’avoir creusé de l’amitié
Pourquoi faut-il ce soir
Malgré mon désespoir
Que je tremble de joie
D’être aussi loin de moi ?
A ton cœur sédentaire
Je me laisserai faire
Si tu trouves un mot pour le dire
Sauras-tu me tenir
A quelque engagement
De m’avoir fait prêter serment
Pourquoi faut-il toujours
Malgré tout ton amour
Que je tremble de froid
D’être aussi près de toi ?
Je ne sais pas
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8. |
Comme tu me donnes
02:29
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C’est l’amour qui nous prend le corps
Quand ta main glisse sans effort
Au lieu et à l’heure de mon désir
Là où, tu me laisses au plaisir
C’est ton regard qui me rappelle
Aux minutes qui semblent éternelles
Alors, je me donne pour la vie
Des raisons d’espérer un sursis
Comme, tu te donnes
Tu t’offres à moi sans un détour
Tu me fais l’amour
Et si je pleure, parfois
Je ne pleure que de joie
Quand tu souffles au creux de mon cou
Le désir d’aller jusqu’au bout
D’une vie, que l’on voudrait contenue
De bonheur, et d’amour un peu plus
Alors, à l’instant, pour un moment
Je délivre ma joie dans ton sang
Et je bois au calice, le feu sacré
Je suis ivre d’aimer
Comme, je me donne
Je m’offre à toi sans un détour
Nous faisons l’amour
Et tu pleures, parfois
Quand je dis que je n’aime que toi
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9. |
Ainsi fait
03:12
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Revenir à la page
Que l’on croyait tournée
Sur un bateau de naufrage
Que l’on croyait coulé
Tendre ta main
A des hommes, aux marins de passage
Pour finir noyé au bord d’une plage
Tu es ainsi fait
A l’étrange caractère
Tu restes aveuglé
Plus à l’ombre, qu’à la lumière
Et les marins de passage
Poursuivent leur voyage
Aux amours d’un soir
Tu proposes un destin
Un avenir illusoire
Et des fantasmes d’assassin
Vendre tes nuits
A des femmes, aux filles de trottoir
Pour finir à ce jour, au début de l’histoire
Tu es ainsi fait
A l’étrange caractère
Tu restes fiancé
A l’opium, et à la bière
Et les filles de trottoir
Proposent d’aller te faire voir
Enfin, je ne crois pas
En tes chances de salut
Quel que soit le décor ou la croix
Tu te planteras dessus
Se prendre pour le roi
Dans un monde qui n’est fait que pour toi
Pour finir dans la rue, en bas de chez moi
Tu es ainsi fait
A l’étrange caractère
Tu restes ce que tu es
Et demain comme hier
Moi, je n’aurai , pour toi
Que de la pitié, ici bas
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10. |
La première des fées
05:10
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Devant toi, je veux dire
Après la lutte et le soupir
Tu as ouvert ma vie
Aux plaisirs infinis
J’ai traversé ton âme
Autant que le corps d’une femme
Tu me laisses bouleversé
Tu me laisses transpercé
A jamais, je garderai pour moi
Cette première fois
Aux souvenirs d’hier
D’une ville étrangère
Où j’avais mis vingt ans
Pour être ton amant
De ces années de doute
Qui m’ont collé sur la route
De l’adolescence
Tu restes à ce jour là
Celle qui fut pour moi
La première des fées
Que je pouvais toucher
Et qui m’a donné la chance
En m’entraînant dans la danse
De jouir de ma délivrance
Couvre toi, dame blanche
De mes bras autour de tes hanches
Il reste quelques heures
A la première lueur
Je me presse à ton corps
J’ai peur de perdre ce trésor
A ton regard profond
Je murmure ton prénom
Je me rappelle à toi
Une dernière fois
Aux souvenirs d’hier
D’une ville étrangère
Où tu m’as pris la main
Porté entre tes reins
Mon désir et ma joie
Enfouis au fond de moi
Comme une espérance
Tu restes à ce jour là
Celle qui fut pour moi
La première des fées
Que je pouvais toucher
Qui m’a laissé à la chance
En m’entraînant dans la danse
Le jour de ma délivrance
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11. |
S'il existe un homme
02:26
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|||
S’il existe un homme
Qui ne doit à personne
Sa vie, son discours
Aux roulements d’un tambour
Qu’il soit né de l’orage
Qu’il soit devenu sage
Il se donne en entier
Pour un nom : Liberté
Si tu es celui-là
Je te connais déjà
Viens, revenant
Depuis que je t’attends
Si d’avoir partagé
Un cœur à moitié
Tu découvres l’amour
Et tu portes secours
Si tu meurs d’être toi
Et dans cet état là
Tu renais plus violent
Que le cœur d’un volcan
Si tu restes le dernier
Dans ce monde avorté
Viens, survivant
Depuis que je t’attends
Viens,
Je connais le goût de tes larmes
Et le poids de ton âme
Porté contre mon sein
Comme je voudrais t’atteindre
J’aimerais te rejoindre
Ensemble ressemblant
Au regard d’un enfant
Que tu portes déjà
En ton sein, comme moi
Viens, descendant
Je te veux maintenant
Viens !
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12. |
A leur amour
03:49
|
|||
J’ai vu leurs yeux
Se prendre aux mots
J’ai vu leur peau
Se prendre au jeu
Et l’insolence d’une ingénue
D’être à la chance
L’être élu
Elle donne tout en retour
D’une promesse avouée
A leur amour
Elle emporte tout
Ce qu’elle a su trouver
Ce qu’elle va reconnaître
Une empreinte en-dessous
Et quelques mots gravés
Déjà dits peut-être
A l’heure où tu donnes ta vie
Amie, devant moi
Promets-lui des heures de joie
Des années lumière
Comme d’autres plus fiers
N’auront pas su donner
Ne me donneront pas
J’ai vu des yeux
Noyés dans l’eau
Et de leur peau
Perdre le feu
L’indifférence d’un inconnu
Et la souffrance
D’un cœur perdu
Mais il donne tout en retour
D’une promesse avouée
A leur amour
Il emporte tout
Ce qu’il a su trouver
Ce qu’il va reconnaître
Une empreinte en-dessous
Et quelques mots gravés
Déjà dits peut-être
Alors puisqu’il donne sa vie
Amie, je t’offre mes bras
Je serai celui
Qui t’aimera comme un frère
Comme d’autres plus fiers
N’auront pas su t’aimer
Et ne m’aimeront plus
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